L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du vendredi 9 mars 2007.
La présence de l’antenne ne devrait être que provisoire (photos archives, Mars 2007).
« Lorsque quelque promeneur arrive par quelque route qui mène à Chalabre, il aperçoit, coiffant un petit monticule, un édifice dominé par un clocheton. A la demande, on lui répond : c’est la chapelle du Calvaire. Attenant à la chapelle se dresse un ermitage, autrefois habité par quelques hommes sages désirant vivre à l’écart. Le dernier ermite connu était frère Antoine, qui mourut le 19 décembre 1783, à l’âge de 70 ans » (Extraits, La chapelle du Mont Calvaire, Malou Saddier).
Autre temps autre moeurs, cette chapelle dite de « réparation » n’accueille plus de pénitents, sinon des flâneurs contemplatifs venus là pour s’offrir une vue panoramique de Chalabre. Lesquels auront pu croire, à la vue d’une antenne râteau fixée sur une des deux croix du clocher du Calvaire, qu’une nouvelle génération d’ermites venait d’arriver. Au-delà de son aspect irrévérencieux et inesthétique, certains vont même jusqu’à demander « quel iconoclaste a pu autoriser cela, car accrocher une antenne à une croix tient du blasphème ». Mépris pour le passé, pour la religion, pour l’esthétique, avec encore un dernier grief avancé, le risque d’accident encouru par d’éventuels promeneurs en cas de coup de vent.
Renseignements pris, cette antenne ne devrait orner que très provisoirement la chapelle, juste le temps pour les spécialistes d’évaluer la qualité de réception de la télévision numérique terrestre (TNT). La parabole évolue avec son temps, mais il y avait certainement une autre façon de procéder, puisque le relais émetteur TDF dressé à quelques mètres de là, dénature déjà le site depuis bientôt un demi-siècle.